La sophrologie : entre détente physique et psychique !

Les origines de la sophrologie

Si elle est aujourd’hui une méthode thérapeutique à part entière, les origines de la sophrologie sont extrêmement variées. C’est en cherchant des alternatives aux traitements psychiatriques lourds de l’époque que le neuropsychiatre colombien Alfonso Caycedo découvre la sophrologie.
Après avoir exploré l’hypnose clinique, il invente le terme de sophrologie en 1960. Une discipline qu’il va améliorer au fil des ans en y intégrant les principes d’autres pratiques et méthodes. Hypnose, psychanalyse, phénoménologie existentielle, yoga indien ou encore bouddhisme tibétain, la sophrologie est littéralement à la croisée des cultures.
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En 1977 apparaît la « sophrologie sociale ». La discipline se démocratise en dehors du milieu médical et s’ouvre au grand public. Depuis, la méthode originale de Caycedo est protégée sous le nom de Sophrologie Caycédienne, afin d’en garantir l’authenticité.

Qu’est-ce que la Méthode Caycedo® complète ?

Autrement appelée Relaxation Dynamique de Caycedo (RDC), la Méthode Caycedo® se déploie à travers 12 degrés répartis en trois cycles progressifs. Elle vise un développement complet de la conscience en s’appuyant sur la « vivance » (expérience vécue et ressentie) et le renforcement des attitudes positives.

1. Cycle Fondamental (degrés 1 à 4) : il apprend à mobiliser les capacités de base (concentration, contemplation, méditation) pour dévoiler les fondements de notre être.
2. Cycle Radical (degrés 5 à 8) : il utilise des techniques plus contemplatives, souvent basées sur le son, pour explorer les structures profondes de l’être.
3. Cycle Existentiel (degrés 9 à 12) : ce cycle final est orienté vers l’avenir et la conquête d’une nouvelle forme d’existence.

Il s’agit d’une pédagogie vivantielle, ou basée sur l’expérience. Elle exige un entraînement régulier et méthodique pour que les changements s’inscrivent durablement dans la conscience. La Sophrologie Caycédienne permet ainsi une transformation profonde et positive de l’existence.

Sophrologie : en quoi consiste la discipline ?

Si la sophrologie caycédienne suit la méthode originale, il est également possible de pratiquer la sophrologie au sens large. Celle-ci étudie la conscience et l’ensemble des techniques visant à harmoniser le corps et l’esprit.
Cette méthode repose avant tout sur l’autonomisation du consultant. Le sophrologue, plus qu’un thérapeute, est un pédagogue qui écoute, répond et informe son client. Au fil des séances, ce dernier apprend ainsi des notions essentielles telles que :

• L’importance d’un entraînement régulier ;
• Les bienfaits des exercices proposés ;
• L’impact bénéfique de son engagement sur le processus ;
• L’intérêt d’être ouvert aux suggestions et conseils ;
• Etc.

Grâce à l’empathie et le respect du professionnel, le client peut ainsi évoluer, s’approprier la méthode et améliorer son bien-être.

​Quels sont les principes de la sophrologie ?

En pratique, le sophrologue s’appuie sur quatre principes fondamentaux qui sont :

• Le schéma corporel : la sophrologie considère que le corps et l’esprit ne font qu’un. Si le corps va bien, l’esprit aussi. L’entraînement sophrologique aide à percevoir et affiner notre sensorialité. L’idée étant de réduire les sensations inconfortables ou négatives, pour laisser le positif s’exprimer.

• L’action positive : s’il n’est pas question de se convaincre que tout va bien, la sophrologie affirme toutefois que « les choses peuvent être autrement ». Il s’agit ainsi de faire le choix de vivre plus paisiblement, avoir des pensées sereines et développer des sentiments positifs.

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• La réalité objective : un sophrologue travaille dans le respect de la conscience des personnes qu’il reçoit. Il oriente toujours ses consultants vers des buts réalistes et réalisables. Il s’abstient par ailleurs de recevoir des cas relevant de la médecine ou de la psychiatrie.

• Le principe d’adaptation : la sophrologie s’adresse à des publics très variés (enfants, seniors, personnes handicapées, individuels, groupes, en entreprise…). Le sophrologue doit donc adapter sa méthode et ses techniques aux besoins spécifiques du client ou du groupe.

• L'alliance sophronique : c'est le socle humain nécessaire pour que l'apprentissage des techniques sophrologiques puisse être efficace et permette au sophronisant d'évoluer vers ses objectifs.

Quels sont les 5 systèmes utilisés en sophrologie ?

Surtout mentionnés dans le cadre de la Sophrologie Caycédienne, les 5 systèmes représentent les régions corporelles. Délimiter ainsi le corps permet de travailler de manière progressive et ciblée. 
Inspirés des « anneaux de Reich », les 5 systèmes en sophrologie se répartissent ainsi :

• 1ᵉʳ système : tête et visage. Point d’intégration au milieu du front.
• 2ᵉ système : nuque, cou, épaules et face supérieure des bras. Point d’intégration à la base du cou (thyroïde).
• 3ᵉ système : thorax, haut du dos, cœur, poumons, face interne des bras. Point d’intégration au niveau du sternum.
• 4ᵉ système : ceinture abdominale, lombaire, appareil digestif. Point d’intégration au-dessus du nombril.
• 5ᵉ système : bassin, appareils urinaire et sexuel, jambes, pieds. Point d’intégration en dessous du nombril.

On parle également de 6ᵉ système ou Mégasystème pour désigner le corps dans sa totalité. Son point d’intégration est souvent le nombril.

Quelles sont les trois techniques clés en sophrologie ?

Pour que chaque séance soit efficace, le sophrologue s’assure que son client est dans un état de conscience modifié. Propice à la transformation positive, cet état est appelé niveau sophro-liminal. Il s’atteint grâce à trois techniques clés :

1. La sophronisation de base vivantielle (SBV) : cette technique est une sorte de « scan » du corps. Elle permet de prendre conscience de chaque partie de celui-ci, système par système, et de le relâcher entièrement.
2. Le sophro-déplacement du négatif (SDN) : cette seconde technique vise à libérer toutes les tensions. Elle consiste à visualiser les sensations de gêne, douloureuses ou désagréables, et les évacuer à chaque expiration.
3. La sophro-activation vitale (SAV) : elle consiste à activer la circulation dans chacun des systèmes par un exercice de respiration.

Quels sont les bienfaits de la sophrologie et quand consulter ?

Technique douce, la sophrologie s’avère efficace pour surmonter des épreuves difficiles, mieux gérer ses émotions et améliorer son bien-être.
On peut ainsi consulter un sophrologue dans différents cas :

• Gérer son stress avant un examen ou un entretien professionnel ;
• Soulager des douleurs physiques ;
• Faire face à certains événements (deuil, séparation, maladie…) ;
• Cibler un blocage spécifique (insomnie, trouble anxieux, angoisse…) ;
• Compléter une thérapie ou un parcours médical ;
• Etc.

Comment se passe une séance de sophrologie ?

Une séance de sophrologie se découpe toujours en trois temps :

1. La pré-pratique : un temps d’échange avec le sophrologue concernant le déroulé de la pratique ;
2. La pratique : un temps pour les exercices qui prend plus ou moins de place selon les besoins, les exercices effectués, etc. ;
3. La post-pratique : un nouveau temps d’échange qui permet d’exprimer les ressentis de la séance, avec un accompagnement sans jugement ni interprétation de la part du praticien.