Norme AFNOR en naturopathie : où en est-on vraiment ?

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Qu’est-ce qu’une norme AFNOR ?

Avant toute chose, il semble important de préciser ce qu’est exactement une norme AFNOR. Documents de référence dans de nombreux domaines, les normes AFNOR (Association Française de Normalisation) établissent des critères de :

  • Qualité ;
  • Sécurité ;
  • Bonnes pratiques.
Elles sont des cadres volontaires destinés à harmoniser les pratiques, offrant ainsi une garantie supplémentaire aux usagers ou aux consommateurs.
Concrètement, une norme AFNOR peut préciser :
  • Des exigences professionnelles ou techniques ;
  • Des règles déontologiques ;
  • Des conditions de formation ou d’évaluation ;
  • Des critères de qualité concernant un service ou un produit.

Les normes AFNOR sont élaborées par des commissions réunissant des experts, des professionnels du secteur, des organismes de formation, des associations de consommateurs, etc. Une fois finalisées, elles doivent être homologuées et publiées afin de devenir des normes officielles consultables et applicables. Toutefois, leur adoption reste volontaire. En effet, personne n’est obligé de les appliquer, sauf dans de rares cas où une loi s’y réfère.


norme afnor naturopathe

Qu’en est-il de la norme AFNOR en naturopathie ?

 

Depuis plusieurs années, il est question de mettre en place une norme AFNOR dédiée à la naturopathie. Le projet, référencé sous le numéro PR NF S99-911, a fait l’objet de travaux collaboratifs entre différentes organisations professionnelles. Le but ? Définir un cadre clair pour la pratique du naturopathe :

  • Contenu d’accompagnement ;

  • Posture professionnelle ;
  • Formation initiale et continue ;
  • Conditions matérielles ;
  • Déontologie ;
  • Etc.

Un travail qui a entrainé une enquête publique, clôturée début 2024. En 2025, plusieurs fédérations de naturopathie ont communiqué sur la finalisation du projet. Mais, malgré toutes ces avancées, la norme n’a toujours pas été homologuée ni publiée à ce jour. Elle reste inscrite comme « en conception », mais n’est pas encore intégrée à la collection officielle des normes AFNOR disponibles.

En résumé, il existe bien un projet de norme AFNOR en naturopathie, et celui-ci a été travaillé sérieusement. Il n’a cependant pas encore été officiellement publié. Les praticiens et les organismes de formation ne peuvent donc pas revendiquer une conformité à une norme qui n’est pas encore en vigueur !
 

La norme AFNOR est-elle obligatoire pour devenir naturopathe ?

 

La réponse est simple : non ! D’autant qu’elle n’existe pas encore de manière officielle. Il est donc tout à fait possible d’exercer la naturopathie qui est toujours une profession non réglementée. Cela signifie donc que :

  • Aucun diplôme d'État n’existe ;
  • Aucun statut légal spécifique n’encadre la pratique ;
  • Aucune norme ni aucun certificat officiel n’est requis pour exercer ;
  • L’installation comme naturopathe est libre, sous réserve de respecter la loi, notamment de ne pas pratiquer d’actes réservés aux professions médicales.

Rappelons également que même si une norme AFNOR en naturopathie était publiée, son application resterait volontaire. Elle ne donnerait pas un statut plus légal aux naturopathes qui s’y conformeraient. En revanche, elle serait un gage de sérieux et de professionnalisme.
En effet, nombreux sont les praticiens naturopathes qui exercent sans norme AFNOR. Cela implique toutefois qu’ils soient eux-mêmes vigilants concernant :

  • La qualité de leur formation ;
  • Leur éthique professionnelle ;
  • La clarté de leur communication afin de rassurer leur clientèle.
 

Comment bien choisir sa formation de naturopathe ?

​Dans un cadre non réglementé, la qualité de la formation en naturopathie est le premier élément que les clients regardent. C’est aussi celui sur lequel le futur praticien a le plus de pouvoir ! Voici donc les critères essentiels pour choisir une formation solide et crédible.

  • Vérifier la durée et l’intensité de la formation : une formation sérieuse nécessite un certain nombre d’heures de cours, incluant un programme d'enseignements théoriques et pratiques, stages ou études de cas et accompagnement personnalisé.
  • Examiner la qualité de l’équipe pédagogique : une bonne école de formation doit en effet pouvoir présenter des formateurs qualifiés et expérimentés, idéalement issus du secteur de la naturopathie.
  • Privilégier les écoles reconnues ou certifiées : même si aucune reconnaissance d'État n’existe, certaines écoles de formation détiennent des certifications telles que Qualiopi par exemple.
  • S’assurer d’un cadre déontologique clair : qu’elle soit en présentiel ou à distance, une école sérieuse transmet une éthique professionnelle solide, des limites d’intervention précises pour éviter les dérives, ainsi qu’une vision réaliste du métier et de ses obligations légales.
  • Vérifier la place accordée à la formation continue : un bon praticien se forme en permanence ! Si une école de formation encourage ce développement continu, c’est un bon signe…

Dans l’attente de la publication d’une norme AFNOR en naturopathie, le meilleur gage de qualité que vous puissiez offrir à vos patients est de choisir une formation répondant à tous ces critères.
 

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